Communication de l'association
Pouvoir être actifs!
Un maximum d’activités pratiques, une personne de contact définie ainsi qu’une bonne équipe: voilà ce que les étudiantes et les étudiants attendent des stages externes. Le manque de pratique est une préoccupation majeure lors de l’entrée dans la vie active.
De nombreux clichés circulent à propos de la génération Z. Mais quelles sont les préoccupations et les attentes réelles des jeunes vétérinaires vis-à-vis du monde du travail? La SVS a voulu en avoir le cœur net, raison pour laquelle elle a interrogé des étudiantes et des étudiants des facultés Vetsuisse de Berne et de Zurich ainsi que des vétérinaires en début de carrière. Nous présentons les résultats principaux dans le cadre d’un article en deux parties publié dans les Archives suisses de médecine vétérinaire.
L’enquête a été réalisée en mai et juin 2023. Au total, 308 étudiantes et étudiants de même que 214 vétérinaires des cinq premières années professionnelles (début de carrière) ont participé à l’enquête. Les universitaires étaient âgés en moyenne de 23 ans, les personnes en début de carrière de 29 ans. Dans les deux groupes, environ 90% des personnes interrogées étaient des femmes.
Importance de la personne chargée de l’encadrement
Lors des stages externes réalisés pendant leurs études, les étudiants souhaitent acquérir un maximum d’aptitudes pratiques. De même, plus de 90% des participants à l’enquête ont jugé important ou très important d’avoir une bonne équipe: «Je souhaite en particulier un environnement de travail agréable, que les collaborateurs soient prêts à nous montrer des choses et que nous ayons la possibilité de beaucoup exercer nous-mêmes», a résumé une personne.
En outre, la personne chargée de l’encadrement pendant le stage revêt une importance centrale. Ainsi, les étudiantes et les étudiants souhaitent avoir un interlocuteur défini, qui leur fournit un retour constructif, réponde avec patience à leurs questions et affiche de la motivation à transmettre les connaissances. Une clarification des tâches et des attentes mutuelles au début du stage est également utile: «Je souhaite avoir des objectifs de formation clairement définis, afin de pouvoir profiter au maximum du stage», expliquait une des personnes interrogées.
Bien que la majorité des étudiantes et des étudiants envisagent les stages avec sérénité, plus de 50% d’entre eux ont tout de même coché l’affirmation selon laquelle ils ont certaines craintes par rapport aux stages. Le plus grand souci est de devoir se contenter de regarder: «Si on se sent superflus pendant le stage en tant qu’étudiante ou étudiant, cela enlève tout plaisir d’apprendre», a déclaré une personne lors de l’enquête. Plus de 50% craignent également de ne pas recevoir assez de soutien ou de ne plus pouvoir exercer leur job d’étudiant en parallèle.
Les stages majoritairement positifs
L’évaluation donnée par les étudiantes et les étudiants quant à ce qu’ils qualifieraient rétrospectivement d’important concernant les stages était pratiquement identique à celle des personnes débutant dans la profession.
Pour 90% des personnes qui entrent dans la vie professionnelle, les stages ont été majoritairement positifs. Le pourcentage était un peu moins élevé quant au sentiment d’avoir été bien préparé à l’entrée dans la vie professionnelle. Environ 35% ont coché l’affirmation selon laquelle ils n’ont pratiquement rien pu faire eux-mêmes pendant les stages. Une personne en début de carrière professionnelle a fait remarquer à ce propos: «Il faut souvent faire preuve de beaucoup d’initiative personnelle pour que les stages nous apportent quelque chose. Pendant les études, on est peut-être encore timide, ce qui est parfois considéré, à tort, comme un manque d’intérêt.»
Environ 20% des personnes en début de carrière ont déclaré qu’elles n’avaient pas reçu suffisamment de soutien pendant les stages ou qu’elles avaient été exploitées comme main-d’œuvre bon marché.
Entrée dans la profession: manque de pratique et charge de travail élevée
En ce qui concerne l’entrée dans la vie professionnelle, 60% des jeunes diplômés ont déclaré l’avoir vécue de manière plutôt positive. Mais 81% étaient également plutôt d’accord ou tout à fait d’accord avec l’affirmation selon laquelle ils n’avaient pas assez d’expérience pratique à la fin des études pour entrer dans la vie professionnelle. Plus de 80% ressentent la charge de travail comme très élevée. Une personne a souligné l’importance de la prévention du burnout: «Au début, on est tellement heureux d’être vétérinaire qu’on donne plus que ce que l’on a à donner».
La seconde partie de l’article porte sur les préoccupations des étudiantes et des étudiants ainsi que des personnes débutant dans la profession en matière d’activité professionnelle et leurs souhaits vis-à-vis de la SVS. Elle paraîtra dans une prochaine édition des ASMV.
Parlez avec la jeune génération!
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Génération Z: déterminée... et très Z’employable!
Vendredi 26 avril 2024, de 9h30 à 10h00, dans le track de la SVS:
Nous discuterons avec vous des principaux résultats du sondage de la SVS sur les préoccupations des jeunes vétérinaires. Des représentantes et des représentants de la nouvelle Commission youngVets de la SVS seront de la partie et répondront aux questions que vous souhaitez poser à la jeune génération!