Journal Schweiz Arch Tierheilkd  
Verlag GST  
Heft Band 163, Heft 6,
juin 2021
 
ISSN (print) 0036-7281  
ISSN (online) 1664-2848  
online seit 03 juin 2021  
SAT archive search
Extended search

Editorial

«On ne nous entend pas toujours, mais de plus en plus souvent»

Chères vétérinaires, chers vétérinaires,
Chères assistantes et chers assistants en médecine ­vétérinaire,
Chères lectrices et chers lecteurs,

La SVS est-elle bien positionnée? Est-elle en mesure de représenter les intérêts de la profession «vétérinaire» et, par conséquent, les intérêts afférents de manière appropriée et durablement? Sommes-nous quelqu’un ou sommes-nous des nobodies? Pas de doute que certains réagiraient promptement avec un «oui» décidé, alors que d’autres lanceraient sèchement un «non» catégorique. À titre de directeur aux portes de la retraite, après huit années passées au secrétariat, je m’exprimerais de manière différenciée, prudemment optimiste: «On ne nous entend pas toujours, mais de plus en plus souvent».

Nous sommes un corps de métier qui, à ce jour, a bien su maîtriser la crise du coronavirus et qui, pour une bonne part même, en ressort renforcé. Jamais par le passé n’était apparue si clairement l’importance d’une association nationale, d’un réseau fonctionnel et de structures associatives épurées, mais bien soutenues. La SVS est-elle bien positionnée? Oui, très bien!

Dans le cadre de mon action pour cette association professionnelle, j’ai remarqué que personne ne doutait tant de la reconnaissance sociétale des vétérinaires que les vétérinaires eux-mêmes. La population a une estime pour la profession vétérinaire que moi-même, à titre de non-vétérinaire, ai clairement et régulièrement constatée. Il serait vain de rechercher la raison de ce décalage. Il me semble bien plus adéquat de se concentrer sur le plaisir dans l’exercice de la profession, les acquis, les développements spécifiques en cours ou encore les défis à venir. Cela dépasse évidemment le cadre d’un éditorial, mais cela doit toujours rester le fil directeur du travail associatif quotidien. On ne demande pas de l’activisme, mais un travail continu, de la réflexion, de la communication (et non pas uniquement de l’information) et de l’ouverture. Ce sont les idées et les concepts qu’il s’agit de réaliser, non les personnes.

Je porte beaucoup d’estime pour la génération un peu plus âgée, qui a fait évoluer cette profession sans compter ni l’engagement personnel ni le temps investi. Les défis étaient nombreux, qu’ils fussent démographiques, structurels, professionnels, administratifs ou même juridiques. J’ai aussi une très haute opinion et je place beaucoup d’espoir dans la jeune génération de vétérinaires. Une génération dotée d’une formation meilleure que jamais, qui sait ce qu’elle veut, qui connaît ses droits et les revendique. Combinant les qualités d’un esprit pionnier d’une part, avec une forte affinité pour placer la profession dans un contexte de société et d’économie (agricole) en mutation d’autre part: c’est ça le potentiel des vétérinaires, se hisser à la hauteur des enjeux des changements structurels à venir, promouvoir l’intégration d’autres champs professionnels dans la filière de la santé animale ou encore structurer la digitalisation de notre monde professionnel non pas seulement en termes de profit, mais aussi d’humanisme.

Avec cet éditorial, je prends congé des vétérinaires qui, avec beaucoup d’engagement et de cœur à l’ouvrage, exercent leur métier – leur «profession» – qu’ils soient praticiens, spécialistes dans un laboratoire, une université, un service sanitaire, un office fédéral, un service cantonal, une université, un institut, une association, une section, dans la recherche ou l’industrie.

Le 1er mars 2013, j’ai débuté un emploi. Mi-2021, je quitte une société d’individus. Et des collègues de travail au secrétariat, à qui je dois vraiment beaucoup. J’ai trouvé beaucoup de plaisir à travailler pour ce corps de métier. Mes remerciements vont à vous tous.

Bien cordialement

Peter Glauser, directeur de la SVS

 
TYPO3 Agentur