Editorial

La francophonie trouve sa place au congrès des vétérinaires suisses

On s’en rend compte régulièrement depuis quelques années, les francophones sont de moins en moins considérés comme les irréductibles habitants d’un petit village d’Armorique. La Société des Vétérinaires Suisses œuvre dans ce sens avec succès. Le service de traduction travaille activement, et les documents publiés dans la langue de Molière deviennent presque monnaie courante.

Cette évolution devient incontournable depuis que la Suisse romande compte un nombre croissant de vétérinaires qui n’ont pas fait leurs études à Berne ou à Zurich, et donc, ne maîtrisent pas forcément l’allemand.

Plusieurs remarques positives de la part des Romands nous confirment que nous sommes sur la bonne voie et que nos efforts doivent encore aller plus loin. Dans cette optique, il devient évident que le congrès annuel des vétérinaires suisses se doit de comporter un volet francophone.

Cette année 2020, c’est la ville de Bâle qui accueille le congrès du 6 au 8 mai, avec un programme scientifique très riche quant à sa diversité, et plusieurs rencontres et débats sur des thèmes d’actualité. Et pour la première fois, le vendredi 8 mai verra un volet entièrement francophone, avec des conférenciers de renom.

La nouvelle manière d’aborder nos cas au quotidien se reflétera dans ce programme peu banal, qui s’applique à tous les types de praticiens. La journée commencera avec un exposé sur l’évolution du marché vétérinaire, puis une présentation sur la réussite du recrutement exposera la manière d’être attractif pour les jeunes vétérinaires. Après la pause-café, notre juriste SVS nous parlera des problèmes transfrontaliers, liés aux prestations et aux médicaments. Suivra un podium de discussion SVS concernant l’initiative sur l’élevage intensif.

Après le repas de midi, notre conférencier fétiche, venu des USA rien que pour nous, parlera des MICI et lymphomes digestifs du chat, puis dans la foulée suivra un exposé sur les techniques mini-invasives de chirurgie abdominale. L’après-midi se terminera avec deux conférences particulières très prometteuses sur une technique de «check-liste» avant toute induction d’anesthésie, puis une mise à jour des techniques numériques et digitales dans notre profession.

La soirée de gala du jeudi sera une belle opportunité pour rencontrer nos confrères travaillant en Belgique, France ou États-Unis, et échanger nos expériences de vie dans un cadre détendu et convivial.

La poursuite de ces efforts et la pérennité de ce nouveau volet francophone dépendra du succès de la fréquentation de cette journée, aussi nous comptons sur une participation encourageante! La SVS et les organisateurs du congrès se réjouissent de vous rencontrer nombreux à Bâle.

Jean-Gabriel Mottier, coordinateur du programme de la journée francophone et membre du comité SVS