Communication de l'association
Assemblée générale de la FVE et de ses sections, du 8 au 10 juin 2017La FVE tient son rôle dans le domaine de la protection des animaux
Lors des assises printanières de la Federation of Veterinarians of Europe (FVE) qui ont eu lieu cette année à Tallinn (Estonie) début juin, les délégués ont pris connaissance du plan d’actions ambitieux du groupe de travail «bienêtre animal» («AW group») pour les années 2017–2020. La FVE est notamment chargée de transmettre des recommandations sur la détention des lapins et des chevaux à l’intention de la Commission Européenne, qui projette d’interdire la détention des lapins en cage.
Un plan d’actions ambitieux
Grâce à la création en 2014 du groupe de travail «bienêtre animal», renouvelé cette année et dans lequel la Suisse est représentée par le Dr Fabien Loup, membre du comité de l’EASVO, la FVE tient enfin son rôle dans ce domaine. Le plan d’actions du groupe est ambitieux, tant les tâches sont variées, les défis à relever nombreux et l’intérêt de la Commission Européenne (CE) grandissant. Pour preuve, celle-ci a mis sur pied, en mai dernier, un nouvel espace de discussion autour du bien-être animal et créé ainsi l’«EU platform on animal welfare», chargée de promouvoir et de favoriser le dialogue entre les autorités compétentes, les entreprises, la société civile et les scientifiques. La plateforme, qui s’est réunie pour la première fois le 6 juin dernier, ne rassemble pas moins de 75 organisations du secteur public et privé ou intergouvernemental et spécialisées dans le domaine du bienêtre animal, dont la FVE.
Que ce soit pour les questions liées à la protection des animaux dans les abattoirs, le trafic des animaux de compagnie sur internet ou les campagnes de castration de chats par les ONG, la définition de standards minimaux pour la détention des lapins et l’interdiction de leur détention en cage, ou les questions relatives à l’élevage et à la garde des chevaux, la FVE s’engage concrètement et efficacement, notamment au sein de cette plateforme, mais aussi par son groupe de travail. Ses prises de position et ses recommandations à l’intention de la CE sur la détention des lapins et des chevaux sont attendues dans les prochains mois. Enfin, l’enquête lancée ce printemps sur la caudectomie et le matériel d’occupation chez les porcs est terminée, et les résultats seront présentés en automne. Des fiches techniques par espèces sur le transport des animaux ont été publiées et sont à télécharger sur le site www.animaltransportguides.eu.
Vers un retour de l’utilisation de la phénylbutazone?
Attentifs à la demande de la FEEVA, les délégués ont accepté une prise de position commune relative à l’utilisation de certains médicaments vétérinaires chez les chevaux destinés à la consommation humaine. Le document conjoint de la FVE et de la FEEVA, sous sa forme définitive, propose d’autoriser à nouveau l’utilisation de la phénylbutazone en usage systémique, l’acide tenoïque, la tétracaïne, la tétryzoline, la synéphrine, la rifamycine et la polymyxine B en usage ophtalmique, moyennant un délai d’attente de six mois, selon les recommandations de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), qui considère le risque pour le consommateur comme acceptable.
Un agenda bien rempli, le reflet d’une profession aux tâches multiples
Comme chaque année, l’assemblée générale est l’occasion de faire un tour d’horizon éclair de tous les domaines d’activité de la profession vétérinaire. Les délégués ont accepté sans peine la feuille de route du groupe de réflexion «VetFuture» avec ses six thèmes prioritaires et qui seront incorporés dans le plan stratégique de la FVE.
Le projet de législation sur les médicaments vétérinaires et les aliments médicamenteux a passé en première lecture et est actuellement sur la table de la CE, qui doit bientôt présenter son nouveau plan d’actions contre les résistances aux antibiotiques (AMR). Concernant le chapitre santé animale, les délégués ont pris connaissance de l’évolution de la peste porcine africaine ainsi que du plan de lutte contre la propagation de la «lumpy skin disease», aujourd’hui arrêtée aux frontières de la Bosnie. De nombreux exposés sont venus agrémenter un agenda déjà bien rempli et, notamment, une présentation sur le lien entre les violences domestiques (sur les humains) et les violences sur les animaux. Des maltraitances qui pourraient être décelées par le vétérinaire.
Enfin, l’UEVP, l’EASVO et l’UEVH ont assisté conjointement à un exposé sur le trafic illégal des chiens, une manière de confirmer l’importance de la coopération entre les autorités compétentes et le vétérinaire praticien.
Anne Ceppi
Déléguée de la Suisse à l’Union of European Veterinary Practitioners (UEVP)
Federation of Veterinarians of Europe (FVE)
La Suisse est membre de la Fédération des Vétérinaires Européens (FVE) et représentée par un(e) délégué(e) dans chacune de ses sections. La FVE est constituée de quatre sections, soit l’UEVP (vétérinaires praticiens), l’UEVH (vétérinaires hygiénistes), l’EASVO (vétérinaires officiels) et l’EVERI (vétérinaires dans l’enseignement, la recherche et l’industrie).
www.fve.org