Nécrologie

Le 11 janvier dernier, Edouard Reichenbach nous a quittés dans sa 81^e année, après une longue maladie. Il avait effectué un apprentissage de maréchal-ferrant et de charron auprès d’Ernst Grünig à Zimmerwald. Puis il avait suivi une formation d’installateur à Bienne. Après avoir réussi l’examen de maîtrise, il était entré au service de l’instruction de l’armée. Il a enseigné la maréchalerie jusqu’à sa retraite en 1992 et a été maréchal-ferrant en chef dans les troupes vétérinaires – d’abord à Thoune puis, dès 1970, à Sand près de Schönbühl. Longtemps durant, il a été le seul sous-officier professionnel dans sa classe d’arme, ce qui signifiait du même coup qu’à côté de ses activités à la forge, il était également responsable d’autres domaines de l’instruction des soldats. A son époque, la plupart des déplacements motorisés se faisaient encore en camion, avec le chauffeur Reichenbach au volant! De nombreuses générations de maréchaux-ferrants ont appris le métier de maréchal-ferrant militaire sous sa conduite, d’abord dans le cadre du cours pour jeunes maréchaux- ferrants, puis à l’école de recrues et dans le cadre des cours de maréchaux-ferrants I et II. Mais d’innombrables futurs officiers vétérinaires ou médecins pour chevaux – comme on les appelait à l’époque – ont également côtoyé l’adj sof Reichenbach dans les écoles d’aspirants et ont dû apprendre la maréchalerie sous sa houlette.

Plusieurs années avant de partir à la retraite, il a transféré son lieu de résidence de Thoune à Rougemont, son village d’origine. Ses parfaites connaissances linguistiques lui ont été très utiles dans l’instruction vu que les écoles des troupes vétérinaires étaient toujours bilingues. Des années durant, il a été une personnalité marquante des écoles et des cours à Thoune et à Sand. Aujourd’hui encore, les rencontres entre anciens camarades sont régulièrement l’occasion d’évoquer des anecdotes concernant Edi Reichenbach et des événements auxquels il a participé. Pour lui, c’était une grande joie d’avoir pu garder pendant 12 ans le contact avec son propre cheval, pendant sa retraite, autrement dit avec la créature qui a accompagné toute sa vie. Avec beaucoup de gratitude, nous commémorons le souvenir de son activité engagée et de longue date en faveur du métier de forgeron, des troupes vétérinaires et de l’armée. De nombreux maréchaux-ferrants et officiers vétérinaires garderont les meilleurs souvenirs de l’adj sof Edouard Reichenbach.

Adj EM Bernhard Häberli,
maréchal-ferrant en chef, Centre de compétence du service vétérinaire et animaux de l’armée, Sand